Que veut la clientèle à la Saint-Valentin?

La Saint-Valentin est une date importante pour beaucoup d’amoureux. Et pour de nombreux commerçants (en ligne). Pour savoir plus précisément ce que signifie la Saint-Valentin pour le commerce, nous avons consulté des statistiques et interrogé une entreprise qui doit connaître la réponse: Fleurop.

Certaines dates dans le calendrier sont particulièrement importantes pour le commerce. Noël en fait partie depuis longtemps, bien sûr. Mais aussi, le Black Friday et le Cyber Monday depuis quelques années. Et la Saint-Valentin. À l’origine, la Saint-Valentin était une journée où l’on célébrait le saint Valentin. Cette fête a été introduite en 469, puis supprimée du calendrier liturgique romain en 1969. Les références historiques à ce personnage sont peu solides. Depuis la Seconde Guerre mondiale, en Europe, la coutume veut que les amoureux s’offrent des fleurs ou de petits cadeaux.

D’un point de vue statistique, la Saint-Valentin n’est importante que pour très peu d’entre nous. Seuls environ un tiers des femmes et un quart des hommes déclarent accorder de l’importance à la Saint-Valentin. Néanmoins, d’une manière ou d’une autre, de nombreux couples se font des cadeaux pour la Saint-Valentin. Près d’un quart des cadeaux sont les traditionnelles fleurs et autres plantes. Mais de nombreuses autres catégories ne sont pas en reste: parfums et bijoux ont la cote, et les couples aiment sortir au restaurant ou tout simplement passer du temps ensemble. Les différences entre hommes et femmes sont minimes. Les femmes offrent plus facilement des douceurs ou des objets qu’elles ont créés elles-mêmes.

La question des cadeaux les moins populaires pour la Saint-Valentin a aussi déjà été élucidée. On trouve notamment tout ce qui a trait au ménage: meubles, appareils ménagers, électroménager. L’argent non plus n’est pas un cadeau apprécié, de même que les classiques de la Saint-Valentin comme les peluches ou les sextoys, qui ont mauvaise réputation auprès des femmes et des hommes.

Pour certains commerçants, un assortiment adapté à cette occasion peut néanmoins valoir la peine.  En effet, près de la moitié des personnes interrogées prévoient de dépenser plus de 30 francs pour la Saint-Valentin. L’analyse des données des boutiques en ligne révèle que le taux de conversion augmente de près de 300% à la Saint-Valentin!

Les statistiques étant toujours à prendre avec précaution, nous avons échangé avec une entreprise connaisseuse: Fleurop. Pour être plus précis, avec Rinaldo Walser, responsable du marketing et du développement commercial.

Quelle est l’importance de la Saint-Valentin pour Fleurop?

La Saint-Valentin ou la Fête des Mères sont des dates importantes pour nous car nous générons environ 10% de notre chiffre d’affaires annuel. Noël est également important, mais les jours de forte activité sont mieux répartis. 

Il se trouve qu’une grande partie des ventes de la Saint-Valentin se font sur les deux jours qui la précèdent. Par conséquent, le jour de la semaine sur lequel tombe la Saint-Valentin est crucial. Les jours entre mardi et jeudi sont pour nous bien plus propices que le week-end. Pour nous, la Saint-Valentin 2023 tombe donc à pic. 

La Saint Valentin a-t-elle évolué au cours du temps? La clientèle voit-elle ce jour autrement qu’il y a quelques années?

Sur le fond, oui. Pas seulement en bien, de notre point de vue. C’est une fête très commercialisée. Son idée initiale s’est donc un peu perdue. Voilà pourquoi nous nous aidons fortement d’histoires qui mettent les émotions davantage en avant, et ce pas uniquement à la Saint-Valentin. Mais la Saint Valentin reste une fête importante. Et nous avons également constaté que les restrictions causées par le COVID-19 ont fait croître l’envie d’offrir des fleurs. 

Les habitudes d’achat ont-elles évolué au cours des dernières années?

Oui, en partie. Nous avons également élargi notre offre en conséquence. De nombreuses commandes sont désormais complétées par d’autres produits tels que des douceurs ou du vin. Les canaux de vente ont également changé. Aujourd’hui, environ 85% des commandes arrivent en ligne. Les commandes par téléphone ou en boutique sont rares.

Mais nous voyons aussi que notre clientèle reste très diverse et est répartie sur toutes les classes d’âge.